En Suisse, leur rôle est d’autant plus central que le vieillissement de la population et les défis du système de santé rendent l’aide informelle indispensable. Selon l’Office fédéral de la statistique et plusieurs études, près de 20 % de la population suisse (15 ans ou plus) est ou a été proche aidant. Certains bilans évaluent qu’environ 600 000 personnes en Suisse sont actives en tant que proches aidants.
Dans le canton de Genève, l’enquête « Mesurer le rôle des proches aidants » estime qu’en 2021, environ 27’301 personnes âgées de 15 ans ou plus agissent comme proches aidants réguliers dans le canton. Ces personnes consacrent en moyenne 7,5 heures par semaine à l’aide (soins, tâches pratiques, démarches) pour des proches âgés de 65 ans ou plus.
Mais derrière ces chiffres se cache une réalité plus difficile à quantifier : la charge invisible — le fardeau émotionnel, psychologique, relationnel — que ces aidants portent souvent seuls. Cet article explore cette dimension moins visible, propose un outil d’auto-évaluation (la grille de Zarit) et évoque des pistes concrètes pour s’alléger, notamment en Suisse et à Genève.
Quand on parle du rôle d’un proche aidant, on évoque souvent ce qui se voit : les soins (aide à la toilette, prise de médicaments), les démarches administratives, les déplacements, la coordination avec les professionnels de santé.
Mais la charge invisible, elle, reste souvent silencieuse :
la fatigue psychique, l’angoisse, la culpabilité ;
le stress constant, les interférences avec les autres responsabilités ;
le sentiment d’isolement, d’être seul dans ce rôle ;
les conflits intérieurs entre les besoins du proche aidé et ses propres aspirations.
C’est cette dimension qui peut lentement miner le bien-être global de l’aidant.
Quelques déclinaisons possibles :
pensées récurrentes pour le proche, même en dehors du “temps d’aide” ;
culpabilité dès que l’on prend du temps pour soi ;
tension relationnelle dans le couple ou avec d’autres membres de la famille ;
sentiment d’être “coincé”, “obligé” ou “prisonnier” du rôle d’aidant ;
difficulté à se projeter dans l’avenir ou à planifier ;
réduction progressive de ses propres loisirs, temps social, vie personnelle.
La fatigue chronique, les troubles du sommeil, les tensions musculaires, les douleurs, les migraines sont parmi les manifestations courantes. Le corps “subit” le stress psychique.
Certains proches aidants finissent par négliger leur propre santé (report de rendez-vous médicaux ou adoption de mauvaises habitudes) pour se consacrer à l’aidé.
La charge invisible peut conduire à :
l’épuisement psychologique (burn-out de l’aidant) ;
l’anxiété, les troubles de l’humeur, parfois la dépression ;
la perte de repères personnels, du sens, de l’identité propre à l’aidant ;
le sentiment d’échec ou d’impuissance, surtout quand l’état du proche ne s’améliore pas.
Diminution des interactions sociales, isolement croissant.
Tensions familiales, ressentiments, culpabilités partagées.
Dans la sphère professionnelle : difficulté à concilier horaires, imprévus, fatigue ; ralentissement de carrière ou abandon d’emploi dans les cas extrêmes.
Déséquilibre vie personnelle / rôle d’aidant : souvent l’aidant sacrifie ses projets ou son temps libre.
La reconnaissance de la charge invisible est la première étape. Ensuite, il devient possible d’envisager des stratégies et d’activer des ressources pour mieux la gérer.
Groupes de parole, forums d’aidants, réseaux d’entraide.
Suivi psychologique individuel (thérapie, coaching).
Relations avec d’autres aidants : partager des expériences, rompre l’isolement.
Plateformes en ligne (forums spécialisés, groupes de soutien) – cela permet d’échanger même quand le temps manque.
Aide à domicile, services auxiliaires, intervenants professionnels.
Coordination avec les institutions (soins à domicile, EMS, infirmiers) pour alléger la charge.
Planifier des moments pour soi (même courts).
Activités ressourçantes : marche, relaxation, méditation, hobby.
Demander de l’aide — reconnaître qu’on ne peut pas tout porter seul.
Poser des limites : savoir dire « non », déléguer.
Bâtir un petit réseau de personnes de confiance (amis, voisins, membres de la famille) qui peuvent intervenir ponctuellement.
La charge invisible des proches aidants est souvent le cœur silencieux d’un soutien précieux. Si elle n’est pas reconnue, elle peut miner la santé, les relations et la qualité de vie de l’aidant.
Grâce à la grille de Zarit, vous pouvez prendre conscience de votre niveau de fardeau actuel. Cet outil n’est pas un verdict, mais une invitation à l’introspection et au passage à l’action.
Chez Ecodom, nous savons combien il est difficile de concilier vie professionnelle, personnelle et rôle d’aidant. C’est pourquoi, depuis 2003, nous proposons à Genève une solution fiable d’aide à domicile. Notre mission : vous soulager tout en garantissant à votre proche un accompagnement digne et de qualité.
Nous recrutons votre personnel et prenons en charge toutes les démarches administratives (contrat, fiches de paie, déclarations). Vous choisissez la personne qui interviendra, et vous définissez ensemble les horaires, le rythme et les tâches. Nos collaborateurs bénéficient d’une convention collective, d’un 13e salaire, d’une couverture sociale complète, et sont encouragés à développer leurs compétences.
Notre modèle repose sur une approche humaine et responsable. En collaboration avec l’OSÉO Genève, association à but non lucratif, nous luttons contre le travail au noir, protégeons nos intervenants et valorisons leur métier.
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