Selon l’Office fédéral de la statistique, près de 20 % de la population suisse âgée de 15 ans et plus est proche aidante. Cela représente environ 1,4 million de personnes (BFS, 2017). Rien que dans le canton de Genève, on estime à 80’000 le nombre de personnes qui, chaque jour, offrent à un membre de leur famille, un ami ou même un voisin une présence, un soutien et parfois des soins.
Le phénomène ne concerne pas seulement les adultes : environ 8 % des jeunes de 10 à 15 ans assument aussi un rôle d’aidant auprès d’un proche.
En tout, les proches aidants en Suisse fournissent chaque année 2,3 milliards d’heures de travail non rémunéré, ce qui équivaut à une valeur estimée à plus de 80 milliards de francs (BFS).
Autrement dit : sans eux, le système de santé suisse ne tiendrait pas debout.
Un proche aidant, c’est toute personne qui consacre régulièrement de son temps – une fois par semaine ou plus – pour soutenir un proche atteint dans sa santé ou son autonomie (Proches Aidants Vaud).
Cela peut concerner un conjoint, un parent, un enfant, un frère ou une sœur, mais aussi un ami ou un voisin. Leur rôle ne se limite pas aux soins : ils coordonnent les rendez-vous médicaux, gèrent les démarches administratives et financières, assurent une présence quotidienne ou veillent simplement à ce que la personne aidée garde un lien social.
Dans le canton de Vaud par exemple, parmi les 117’000 proches aidants de 15 ans et plus, plus de la moitié soutiennent une personne vivant hors de leur ménage, et 61 % doivent concilier ce rôle avec une activité professionnelle. La majorité d’entre eux a entre 40 et 64 ans, et 42 % sont des hommes (BFS).
Si être proche aidant est un acte de solidarité et d’amour, cela peut aussi devenir une lourde charge émotionnelle, physique et financière. Beaucoup peinent à s’accorder du répit ou n’osent pas demander de l’aide. Les tests proposés par Proche Aidant Suisse – « Suis-je proche aidant-e ? » et « Suis-je une personne proche aidante épuisée ? » – permettent de prendre conscience de sa situation et de ses limites (proche-aidant-suisse.ch).
Le droit au répit est d’ailleurs reconnu comme un besoin fondamental dans la Charte du proche aidant de l’association Proches Aidants Valais. Cette charte souligne aussi la nécessité d’une reconnaissance sociale et financière du rôle des aidants, au même titre que tout autre citoyen.
Si vous souhaitez savoir si vous êtes concerné·e, vous pouvez réaliser le baromètre du proche aidant proposé par l’Association Proches Aidants Valais : baromètre proche aidant.
Pour en savoir plus, rendez-vous également sur proche-aidant-suisse.ch.
Face à l’importance du rôle joué par les proches aidants, plusieurs cantons ont mis en place des politiques spécifiques. À Genève, un programme dédié existe depuis 2012. Il propose des structures de répit, du soutien à domicile, des groupes de parole et des formations. Depuis 2020, une déléguée cantonale aux proches aidants a été nommée pour coordonner et développer ces actions.
Les objectifs fixés pour 2021-2023 incluent :
informer et orienter les proches aidants,
renforcer les formations,
développer les offres de soutien et de relève à domicile,
mettre en place une mesure de soutien financier,
étudier plus spécifiquement les besoins des jeunes proches aidants (GE.CH).
Malgré ces avancées, beaucoup de proches aidants se sentent encore isolés et insuffisamment soutenus. La Charte du proche aidant rappelle que leur rôle doit être officiellement reconnu dans le système de santé et de protection sociale. Cela inclut :
des aménagements au niveau professionnel (temps de travail, congés),
une meilleure prise en compte dans la prévoyance retraite,
une reconnaissance des compétences acquises dans ce rôle,
un soutien psychologique et matériel concret.
Les proches aidants sont des piliers invisibles de notre société. Sans eux, des milliers de personnes dépendantes ne pourraient pas rester chez elles ni maintenir un lien social. Les reconnaître, les soutenir et leur donner des droits équivalents à ceux des autres citoyens est une question de justice, mais aussi une nécessité pour la santé publique.
Chez Ecodom, nous savons à quel point il peut être difficile de concilier vie professionnelle, personnelle et rôle de proche aidant. C’est pourquoi nous proposons une solution fiable d’aide à domicile à Genève. Nous vous soulageons tout en garantissant un accompagnement digne à votre proche.
Nous luttons activement contre le travail au noir, protégeons nos intervenants, et valorisons leur métier. Ce modèle repose sur une approche profondément humaine et responsable, portée par l’OSÉO Genève, association à but non lucratif : www.oseo-ge.ch
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